My Blog List

Thursday, March 4, 2010

Le Parlement européen a t-il arrêté l’intégration UE-USA ?

Link in title from Pocombelles

Samedi 20 février 2010 6 20 /02 /2010 12:29

http://www.voltairenet.org/article164133.html [see below]

"Au cours des dernières années, l’accès illégal de Washington aux données bancaires confidentielles des ressortissants européens était devenu à la fois le symbole de la vassalité de l’Union européenne, et la pierre angulaire de l’intégration de l’UE dans l’Empire transatlantique. Cependant, en utilisant les nouveaux pouvoirs que lui confère le Traité de Lisbonne, le Parlement européen a interdit la légalisation de cette pratique. Pour Jean-Claude Paye, il ne s’agit pas d’une simple péripétie parlementaire, ni uniquement d’une question de libertés publiques, mais bien d’un coup d’arrêt donné à un processus qui était publiquement débattu pour la première fois."


(…)


"Les conséquences de la réaction du Parlement européen doivent être lues sur un autre plan, celui de l’évolution de l’ensemble des relations USA-UE et notamment du projet de création d’un grand marché transatlantique, véritable acte d’intégration de l’Union européenne dans une structure politique impériale organisée par Washington. Dans ce projet, il est notamment prévu la création d’une assemblée transatlantique destinée à légitimer l’action en cours. A la lumière de la dernière réaction du Parlement, ce dernier objectif pourrait bien ne pas être le long fleuve tranquille espéré tant par les autorités états-uniennes que par la Commission et le Conseil de l’UE."

Jean-Claude Paye*

Réseau Voltaire, 18 février 2010

Par Pierre-Olivier Combelles
_______________________________


Accord Swift
Le Parlement européen a t-il arrêté l’intégration UE-USA ?
par Jean-Claude Paye*

Au cours des dernières années, l’accès illégal de Washington aux données bancaires confidentielles des ressortissants européens était devenu à la fois le symbole de la vassalité de l’Union européenne, et la pierre angulaire de l’intégration de l’UE dans l’Empire transatlantique. Cependant, en utilisant les nouveaux pouvoirs que lui confère le Traité de Lisbonne, le Parlement européen a interdit la légalisation de cette pratique. Pour Jean-Claude Paye, il ne s’agit pas d’une simple péripétie parlementaire, ni uniquement d’une question de libertés publiques, mais bien d’un coup d’arrêt donné à un processus qui était publiquement débattu pour la première fois.




18 février 2010

Depuis
Bruxelles (Belgique)

L’intégration de l’Union européenne, dans une entité politique transatlantique sous direction états-unienne, vient de connaître un premier revers et cela après une vingtaine d’années d’un mouvement univoque, pendant lesquelles s’est développé un processus de fusion politique.

Celui-ci s’est d’abord concrétisé au niveau de la coopération policière communautaire, organisée directement par le FBI depuis la fin des années 80. La deuxième étape de l’intégration a débuté par le contrôle états-unien de la coopération judiciaire. Les accords d’extradition signés entre les USA et l’Union européenne [1] constituent une pièce maîtresse dans la constitution d’un « espace de liberté, de sécurité et de Justice » transatlantique [2]. Ce deuxième procès est sous tendu par une saisie de plus en plus importante des données relatives à la vie privée.

La capture des informations personnelles, justifiées au niveau pénal, est avant tout une accumulation économique primitive devant aboutir à l’installation de nouveaux rapports de propriété, consacrant la fin de la propriété de soi [3]. La saisie des données privées résulte d’initiatives états-uniennes et se sont accompagnées de leur transfert massif vers les USA. Des accords signés entre le Conseil de l’Union européenne et les Etats-Unis ont légitimé une capture de fait, qui, dans un premier temps, s’est d’abord imposée comme un pur rapport de forces violant le droit européen [4].

En ces matières, le Parlement européen avait seulement une compétence d’avis. Cependant le Traité de Lisbonne a accordé à cette assemblée de nouvelles compétences en matière police-Justice. Le Parlement a étrenné ses nouveaux pouvoirs en refusant un projet d’accord de transfert des données financières des citoyens de l’Union vers les USA. Plusieurs accords « Swift », justifiant les saisies états-uniennes, avaient déjà été signés par le Conseil. Ce refus est donc une première. Ce faisant, il constitue une rupture dans la légitimation constante du rapport de domination exercé par les USA sur les populations européennes. Il ouvre ainsi une possibilité de coupure entre rapport de domination et hégémonie, entre pur rapport de forces et consentement.

Le Parlement européen refuse l’accord transitoire

Ainsi, malgré les pressions du Conseil européen, de la Commission et de nombreux Etats membres [5], qui avaient multiplié les promesses tardives pour convaincre les députés, l’assemblée plénière du Parlement européen à Strasbourg a refusé, ce 11 février, de ratifier l’accord « Swift » signé par la Commission européenne avec les autorités états-uniennes [6]. Il s’agit là d’une réaction du Parlement face à une évolution structurelle des relations transatlantiques, qui donne à l’exécutif états-unien une souveraineté directe sur les populations européennes. Si la réaction des députés n’a pas les moyens de remettre en cause le rapport de domination qui préside à ces relations, il marque cependant un cran d’arrêt dans l’exercice de l’hégémonie états-unienne, dans le processus de reconnaissance par les Européens du droit que s’est donné Washington d’organiser leur existence.

Le texte soumis aux députés accordait aux services US le droit de capturer, sur le sol européen, les informations liées aux transactions financières transnationales des ressortissants des pays membres de l’UE. Par une large majorité, l’assemblée a ainsi suivi l’avis de la Commission des Libertés civiles et de la Justice qui, le 4 février, avait demandé à l’assemblée de rejeter l’accord avalisé le 30 novembre 2009 par le Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE [7].

Cet accord permettait aux autorités états-uniennes de se saisir, sur les serveurs de la société Swift placés sur le sol de l’ancien continent, des données financières des citoyens européens. Selon la Commission des Libertés du Parlement, le texte n’offre pas suffisamment de garanties pour la protection de ces informations personnelles transmises à l’administration US. De plus, elle s’était insurgée contre le caractère unilatéral du texte, puisque les Etats-uniens sont les seuls à exploiter ces informations. Les enquêteurs européens n’ont, quant à eux, pas accès aux données US placées sur le serveur situé aux USA.

Un point d’arrêt à l’hégémonie états-unienne ?

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, Swift, société américaine de droit belge a transmis clandestinement, au département du Trésor US, des dizaines de millions de données confidentielles concernant les opérations de ses clients. Malgré la violation flagrante des droits, européen et belge, de protection des données personnelles, ce transfert n’a jamais été remis en cause. Au contraire, l’UE et les USA ont signé plusieurs accords destinés à légitimer cette capture. C’est le dernier de ceux-ci que vient de refuser le Parlement. Cet accord fait suite à une réorganisation du système Swift afin que les données inter-européennes ne quittent plus le sol de l’ancien continent, au lieu d’être envoyées sur un second serveur aux Etats-Unis. Ce changement impliquait que les autorités états-uniennes aient accès directement aux données placées sur les serveurs européens. Ce qui implique la reconnaissance d’un transfert de souveraineté à l’exécutif états-unien.

L’opposition du Parlement à ce transfert unilatéral des données financières des Européens constitue un cran d’arrêt dans le processus de reconnaissance de l’hégémonie US sur les citoyens de l’ancien continent. Cependant, le rapport de domination états-unien reste intact, puisque les Américains n’ont jamais cessé d’avoir accès aux données européennes, même lorsque la violation du droit de l’Union avait été révélée et qu’aucun accord légitimant la capture des informations n’avait encore été signé. C’est encore le cas actuellement. Le nouveau serveur placé sur le sol européen est opérationnel depuis fin 2009 et les autorités états-uniennes y ont directement accès en justifiant leur action par l’urgence de la lutte antiterroriste. On peut supposer que cette situation de fait ne sera pas modifiée par le vote du Parlement européen.

Les conséquences de la réaction du Parlement européen doivent être lues sur un autre plan, celui de l’évolution de l’ensemble des relations USA-UE et notamment du projet de création d’un grand marché transatlantique, véritable acte d’intégration de l’Union européenne dans une structure politique impériale organisée par Washington. Dans ce projet, il est notamment prévu la création d’une assemblée transatlantique destinée à légitimer l’action en cours. A la lumière de la dernière réaction du Parlement, ce dernier objectif pourrait bien ne pas être le long fleuve tranquille espéré tant par les autorités états-uniennes que par la Commission et le Conseil de l’UE.

 Jean-Claude Paye

Sociologue. Derniers ouvrages publiés : La Fin de l’État de droit, La Dispute 2004 ; Global War on Liberty, Telos Press 2007.


Les articles de cet auteur
Envoyer un message




[1] « Europe-Etats-Unis : un rapport impérial », par Jean-Claude Paye, Le Monde, le 24 février 2004, in Réseau Voltaire, le 25 février 2004.

[2] « Un nouvel ordre politique : Le futur grand marché transatlantique », par Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, le 4 février 2009

[3] Ibidem.

[4] « L’Empire transatlantique en construction. Les transactions financières internationales sous contrôle états-unien » et « Affaire Swift : Un nouvel abandon de la souveraineté européenne », par Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, 28 avril 2008 et 14 décembre 2009

[5] « Nous sommes déçus de ce revers dans la coopération antiterroriste avec l’UE », Interview de William Kennard, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, Le Monde, le 13 février 2010.

[6] Pour le détail complet du débat, consulter le site du Parlement européen. « Accord UE/États-Unis d’Amérique sur le traitement et le transfert de données de messagerie financière de l’UE aux États-Unis aux fins du programme de surveillance du financement du terrorisme ». Texte déposé : A7-0013/2010. Débats : PV 10/02/2010 - 13 et CRE 10/02/2010 - 13. Votes : PV 11/02/2010 - 6.4 et CRE 11/02/2010 - 6.4. Texte adopté : P7_TA(2010)0029.

[7] « Swift : le Parlement européen irrite Washington », Le Soir, le 4 février 2010,






_______________________________

Google translation

Swift Accord
The European Parliament has he stopped the EU-US integration?
by Jean-Claude Paye *

In recent years, illegal access to Washington's confidential banking data of European citizens had become both a symbol of vassalage to the European Union, and the cornerstone of EU integration in the Transatlantic Empire. However, using new powers under the Treaty of Lisbon, Parliament banned the legalization of the practice. Jean-Claude Paye, it is not a simple parliamentary episode or just a question of civil liberties, but a halt of a process that was publicly debated for the first time .

-------------------------------------------------- ------------------------------

February 18, 2010

Since
Brussels (Belgium)

Tools

Print
Send

All Versions of this Article:

italiano
Español

Country
United States
European Union

Topics
EUCOM: Control of Europe
Population monitoring


The integration of the European Union, a political entity transatlantic leadership Americans, just had their first loss and that after twenty years of a monolithic movement, which was developed during a merger process policy.

This was first realized in cooperation of community policing, organized directly by the FBI since the late 80s. The second phase of integration began with the U.S. control of judicial cooperation.Extradition agreements signed between the U.S. and the European Union [1] is a cornerstone in building a "space of freedom, security and justice" Transatlantic [2]. This second trial is under laid by a seizure of more important data relating to privacy.

The capture of personal information, justified the criminal level, is primarily an economic primitive accumulation leading to the installation of new property relations, dedicating the end of the property itself [3]. Data entry is the result of private initiatives and Americans were accompanied by their mass transfer to the U.S.. Agreements signed between the Council of the European Union and the United States have a legitimate catch is that, initially, was first imposed as a pure power struggle violating European law [4] .

In these matters, the Parliament had only advisory powers. However the Treaty of Lisbon has given the assembly of new skills-Police Justice. Parliament handsel its new powers by refusing a draft agreement for the transfer of financial data of EU citizens to the U.S.. Several agreements "Swift", justifying the seizure Americans had already been signed by the Council.This refusal is a first. In doing so, it is a break in the legitimization of the constant relationship of domination exercised by the U.S. on European populations. It opens a possibility of disconnection between the relationship of domination and hegemony, pure relation between force and consent.

European Parliament rejects the interim agreement
Thus, despite pressure from the European Council, Commission and many Member States [5], which had multiplied the promises late to convince the deputies, the plenary of the European Parliament in Strasbourg has rejected this, February 11, to ratify Agreement "Swift" signed by the European Commission with the U.S. authorities [6]. This is a reaction of parliament deal with a structural change in transatlantic relations, giving the U.S. executive sovereignty directly on European populations. If the reaction of members can not afford to jeopardize the relationship of domination that governs these relations, however, it marks a stop in the exercise of U.S. hegemony in the recognition process by European law that has given Washington to organize their lives.

The text submitted to the deputies gave the U.S. the right services to catch on European soil, information related to transnational financial nationals of member countries of the EU. By a large majority, the Assembly has followed the advice of the Committee on Civil Liberties and Justice, which, February 4, had asked the assembly to reject the agreement endorsed November 30, 2009 by the Council Interior ministers of the EU [7].

This agreement allowed U.S. authorities to seize on the servers of the company Swift placed on the floor of the old continent, financial data of European citizens. According Liberties Committee of Parliament, the text does not provide sufficient guarantees for the protection of personal information submitted to the U.S. administration. In addition, she rebelled against the unilateral nature of the text, since Americans are the only ones to exploit this information. The European investigators have, meanwhile, denied access to U.S. data placed on the server in the USA.

A breakpoint in the U.S. hegemony?
Since the attacks of September 11, 2001, Swift, an American company under Belgian law was passed illegally, the U.S. Treasury Department, tens of millions of confidential data concerning the operations of its customers. Despite the flagrant violation of human rights, European and Belgian, protection of personal data, this transfer has never been questioned. Instead, the EU and USA have signed several agreements to legitimize this capture. This is the last of them just refuse to Parliament. This agreement follows a reorganization of the Swift system so that inter-European data is moved over the floor of the old continent, instead of being sent on a second server in the United States. This change meant that U.S. authorities have direct access to data placed on the European servers. This implies the recognition of a transfer of sovereignty to the U.S. executive.

The Parliament's opposition to unilateral transfer of financial data of Europeans is a stop in the process of recognition of U.S. hegemony on the citizens of the old continent. However, the ratio of U.S. domination remains intact, since the Americans have never ceased to have access to European data, even when the violation of EU law had been revealed and no agreement legitimizing capture information had yet been signed. It is still the case today. The new server located on European soil has been operational since late 2009 and U.S. authorities have direct access justifying their action by the urgency of combating terrorism. Presumably, this fact will not be amended by vote of Parliament.

The consequences of the reaction of the European Parliament must be read on another level, the evolution of all US-EU relations and in particular the proposed creation of a transatlantic market, a true act of integration of European Union as an imperial political structure organized by Washington. In this project it is planned including the creation of a Transatlantic Assembly intended to legitimize the current action. In light of the recent reaction of Parliament, the latter goal might not be plain sailing as hoped by the U.S. authorities by the Commission and the EU Council.


Jean-Claude Paye

Sociologist. Recently published books: The End of the Rule of Law, La Dispute 2004 Global War on Liberty, Telos Press, 2007.


Articles by this author
Send a message





-------------------------------------------------- ------------------------------


[1] "Europe-United States: a report Imperial" by Jean-Claude Paye, Le Monde, February 24, 2004, in Voltaire Network, February 25, 2004.

[2] "A new political order: The future transatlantic market" by Jean-Claude Paye, Voltaire Network, February 4, 2009

[3] Ibid.

[4] "The transatlantic empire building. International financial transactions under U.S. control "and" Swift re: New drop of European sovereignty, "by Jean-Claude Paye, Voltaire Network, April 28, 2008 and December 14, 2009

[5] "We are disappointed with this setback in anti-terrorism cooperation with the EU," Interview with William Kennard, Ambassador of the United States to the European Union, Le Monde, February 13, 2010.

[6] For full details of the debate, visit the European Parliament. "Agreement with the United States of America on the processing and transfer of financial messaging data from the EU to the United States for purposes of program monitoring terrorist financing." Text Amendment: A7-0013/2010. Debates: PV 10/02/2010 - 13 and CRE 10/02/2010 - 13. Votes: PV 11/02/2010 - 6.4 and CRE 11/02/2010 - 6.4. Adopted text: P7_TA (2010) 0029.

[7] "Swift: Parliament angered Washington", Le Soir, February 4, 2010,




United States The U.S. Embassy in Beirut: a "state within a state" Ahmadinejad accuses U.S. of "largest flight (...) Wargame to Wahington: cyber war is coming! Japan becomes the first holder of Treasury Bills (...) In 1979, the U.S. administration saw Obama as (...) The Dalai Lama and Obama: meeting between the Nobel (...) Washington provides a new 11-September by six (...) North Korea calls for the conclusion of a treaty (...) Barack Obama's Speech on State of the Union 2010 The Navy has installed one of its secret prisons off (...)


The EU Lisbon Treaty or the end of Greece's European dream was ruined and she says she has been led by others (...) The EU target for biofuels will cause ( ...) The public debt in Europe A new drop of European sovereignty Acceptance speech by Herman von Rompuy States are the "masters of the Treaties" Solana: "Israel is a member of the European Union (.. .) The Lisbon Treaty is a Trojan The Karlsruhe Court accepts the Treaty of Lisbon, but not (...)


EUCOM: Control of Europe's secret war in Italy Lord Rifkin argues for a new "Entente Cordiale" (...) The U.S. will store for 800 million dollars (...) The important duties that await the GermansBlack Sea, Gateway to the Pentagon three continents (...) Daniele Ganser: "President Sarkozy has accepted the domination (...) Why the majority of Swiss citizens did not want (...) European Parliament resolution on the state relations (...) The future largest market USA / Transatlantic Relations, a toolbox for an era (...)


Population monitoring resistance judges face in the image of terrorism The European Court of Human Rights condemned the law (...) Under the influence of photo Belgium rode his anti-terror legislation condemned the United States for installing equipment (...) The U.S. confuse the Air France's case Tarnac: symptom of a society psychotic USA: A legal order "father-vertical" Jean-Philippe Walter: "We have entered a society (...) The terrorist threat: a tool to limit (...)

Il Parlamento europeo rifiuta la nuova cessione di sovranita’

Link in title from: Voltairenet.org

Caso Swift
Il Parlamento europeo rifiuta la nuova cessione di sovranita’
di Jean-Claude Paye*




20 febbraio 2010

Depuis
Bruxelles (Belgio)


Lo scorso 11 febbraio l’assemblea plenaria del Parlamento Europeo a Strasburgo ha rifiutato di ratificare l’Accordo “Swift” firmato dalla Commissione Europea con le autorità statunitensi. Si tratta di una reazione del Parlamento di fronte ad un’evoluzione delle relazioni transatlantiche che dà all’esecutivo statunitense una sovranità diretta sulle popolazioni europee. Sebbene la reazione dei deputati non ha i mezzi per mettere in scacco il dominio che presiedono questi rapporti, marca un freno nell’esercizio dell’egemonia statunitense nel processo di riconoscimento da parte degli europei il diritto che l’amministrazione statunitense si è data di organizzare la sua esistenza.

Il testo sottoposto ai deputati concedeva ai servizi (dell’intelligence) statunitense il diritto di appropriarsi in suolo europeo di informazioni relazionate con le transazioni finanziarie transnazionali di cittadini dei paesi membri dell’UE. Così, per un’ampia maggioranza l’assemblea ha seguito il consiglio della Commissione delle Libertà Civili e della Giustizia che il 4 febbraio aveva chiesto a questa che si rifiutasse l’accordo convalidato il 30 novembre 2009 dal Consiglio dei ministri degli interni dell’UE. Questo accordo permetteva alle autorità statunitensi di appropriarsi dei server della società Swift situati nel territorio del vecchio continente sui dati finanziari di cittadini europei. Per la Commissione delle Libertà del Parlamento, il testo non offre sufficienti garanzie sulla protezione di questa informazione personale trasmessa all’amministrazione statunitense. La Commissione si era opposta di fronte al carattere unilaterale del testo dato che gli statunitensi sono gli unici che sfrutterebbero questa informazione. Gli investigatori europei, da parte loro, non hanno accesso ai dati statunitensi del server situato negli USA.

Dagli attentati dell’11 settembre del 2001 la società statunitense di diritto belga Swift ha trasmesso clandestinamente al Dipartimento del Tesoro degli USA decine di milioni di dati confidenziali concernenti a operazioni dei loro clienti. Nonostante la violazione chiara dei diritti europei e belgi sulla protezione della privacy, non si è mai messo sotto accusa questo trasferimento (di dati). Al contrario, l’UE e gli USA hanno firmato vari accordi destinati a legittimare questa appropriazione di dati. Quello che il Parlamento ha appena rifiutato è l’ultimo di questi accordi che segue ad una riorganizzazione del sistema Swift affinchè i dati inter-europei non abbandonino il territorio del vecchio continente invece di essere inviati ad un secondo server negli USA.

Questo cambiamento implicava che le autorità statunitensi avrebbero avuto accesso direttamente ai dati situati sui server europei, che implica il trasferimento della sovranità all’Esecutivo statunitense. L’opposizione del Parlamento a questo trasferimento unilaterale dei dati finanziari degli europei presuppone un freno nel processo di riconoscimento dell’egemonia statunitense sui cittadini del vecchio continente. Con tutto, la relazione di dominio statunitense rimane intatta dato che gli statunitensi non hanno mai smesso di avere accesso ai dati europei, neanche quando era stata rivelata la violazione del diritto dell’UE nè quando ancora nessun accordo era stato firmato che legittimasse l’appropriazione di queste informazioni.

Questa continua ad essere la situazione attuale. Il nuovo server situato in territorio europeo è operativo dalla fine del 2009, le autorità statunitensi hanno accesso ad esso e lo giustificano per l’urgenza della lotta al terrorismo. E’ da supporre che la votazione del Parlamento europeo non modificherà questa situazione di fatto. Le conseguenze della reazione del Parlamento Europeo bisogna leggerla su altri piani, quello dell’evoluzione dell’insieme delle relazioni USA-UE e, principalmente, del progetto di creazione di un gran mercato transatlantico, vero atto di integrazione dell’UE in una struttura politica imperiale organizzata dall’amministrazione statunitense. In questo progetto si è prevista, soprattutto, la creazione di un’assemblea transatlantica destinata a legittimare l’azione in corso. Alla luce dell’ultima reazione del Parlamento Europeo, questo ultimo obiettivo potrebbe non essere il lungo fiume tranquillo che sia le autorità statunitensi come la Commissione ed il Consiglio dell’UE speravano.

 Jean-Claude Paye

Sociologo. Ha pubblicato: La Fin de l’État de droit, La Dispute 2004 ; Global War on Liberty, Telos Press 2007


Articoli di questo autore
Invia un messaggio



Tradotto per Voci Dalla Strada da Vanesa.






El Parlamento Europeo rechaza una nueva cesión de soberanía

Link in title from: Voltairenet.org

Caso Swift
El Parlamento Europeo rechaza una nueva cesión de soberanía
por Jean-Claude Paye*

En el transcurso de estos últimos años, Washington tuvo acceso de manera ilegal a los datos bancarios confidenciales de los ciudadanos residentes europeos y esto significaba como símbolo el vasallaje o dominación de la Unión Europea por los EEUU así como la piedra angular de la integración europea en el Imperio Trasatlántico. Sin embargo, empleando nuevos poderes que le otorga el Tratado de Lisboa, el Parlamento Europeo ha prohibido la legalización de esta práctica. Para nuestro colega investigador Jean-Claude Paye, no se trata de un simple peripecia parlamentaria ni una cuestión de libertad pública sino más bien de un golpe y parada en seco a un proceso que se discute públicamente por primera vez.




26 de febrero de 2010

Desde
Bruselas (Bélgica)


El pasado 11 de febrero la asamblea plenaria del Parlamento Europeo en Estrasburgo rechazó ratificar el Acuerdo «Swift» firmado por la Comisión Europea con las autoridades estadounidenses. Se trata de una reacción del Parlamento frente a una evolución de las relaciones trasatlánticas que da al ejecutivo estadounidense una soberanía directa sobre las poblaciones europeas. Si bien la reacción de los diputados carece de medios para poner de tela de juicio la dominación que preside estas relaciones, sin embargo marca un freno en el ejercicio de la hegemonía estadounidense en el proceso de reconocimiento por parte de los europeos del derecho que se ha otorgado la administración estadounidense de organizar su existencia.

El texto sometido a los diputados concedía a los servicios [de inteligencia] estadounidenses el derecho de apropiarse en suelo europeo de informaciones relacionadas con las transacciones financieras transnacionales de ciudadanos de países miembros de la Unión Europea. Así, por una amplia mayoría la asamblea siguió el consejo de la Comisión de las Libertades Civiles y de la Justicia que el 4 de febrero había pedido a ésta que rechazara el acuerdo validado el 30 de noviembre de 2009 por el Consejo de ministros de Interior de la UE.

Este acuerdo permitía a las autoridades estadounidenses apropiarse en los servidores de la sociedad Swift situados en territorio del viejo continente de datos financieros de ciudadanos europeos. Según la Comisión de las Libertades del Parlamento, el texto no ofrece suficientes garantías sobre la protección de esta información personal transmitida a la administración estadounidense. La Comisión se había sublevado además ante el carácter unilateral del texto ya que los estadounidenses son los únicos que explotarían estas informaciones. Los investigadores europeos, por su parte, no tienen acceso a los datos estadounidenses del servidor situado en Estados Unidos.

Desde los atentados del 11 de septiembre de 2001 la sociedad estadounidense de derecho belga Swift ha transmitido clandestinamente al Departamento del Tesoro de Estados Unidos decenas de millones de datos confidenciales concernientes a operaciones de sus clientes. A pesar de la violación flagrante de los derechos europeo y belga de protección de datos personales, nunca se ha pesto en tela de juicio esta transferencia [de datos]. Al contrario, la UE y Estados Unidos han firmado varios acuerdos destinados a legitimar esta apropiación de datos. Lo que el Parlamento acaba de rechazar es el último de estos acuerdos que sigue a una reorganización del sistema Swift para que los datos inter-europeos no abandonen el territorio del viejo continente en vez de ser enviados a un segundo servidor en Estados Unidos. Este cambio implicaba que las autoridades estadounidenses tendrían acceso directamente a los datos situados en los servidores europeos, lo que implica el reconocimiento de una transferencia de soberanía al ejecutivo estadounidense.

La oposición del Parlamento a esta transferencia unilateral de los datos financieros de los europeos supone un freno en el proceso de reconocimiento de la hegemonía estadounidense sobre los ciudadanos del viejo continente. Con todo, la relación de dominación estadounidense permanece intacta puesto que los estadounidenses nunca han dejado detener acceso a los datos europeos, ni siquiera cuando se reveló la violación del derecho de la Unión Europea ni cuando aún no se había firmado ningún acuerdo que legitimara la apropiación de estas informaciones. Éste sigue siendo el caso actualmente. El nuevo servidor situado en territorio europeo está operativo desde finales de 2009, las autoridades estadounidenses tienen acceso a él y lo justifican por la urgencia de la lucha antiterrorista. Es de suponer que la votación del Parlamento Europeo no modificará esta situación de hecho.

Las consecuencias de la reacción del Parlamento Europeo hay que leerlas en otro plano, el de la evolución del conjunto de las relaciones Estados Unidos-Unión Europa y, sobre todo, del proyecto de creación de un gran mercado transatlántico, verdadero acto de integración de la Unión Europea en una estructura política imperial organizada por la administración estadounidense. Dentro de este proyecto se ha previsto sobre todo la creación de una asamblea transatlántica destinada a legitimar la acción en curso. A la luz de la última reacción del Parlamento Europeo, este último objetivo bien podrían no ser el largo río tranquilo que esperaban tanto las autoridades estadounidenses como la Comisión y el Consejo de la Unión Europea.

 Jean-Claude Paye

Sociólogo. Últimas obras publicadas: Global War on Liberty, Telos Press, 2007; El Final Del Estado De Derecho: La Lucha Antiterrorista: Del Estado De Excepción A La Dictadura, Argitaletxea Hiru, 2008.


Los artículos de esta autora o autor
Enviar un mensaje



Traducido del francés por Beatriz Morales Bastos.






Wednesday, March 3, 2010

Foreign Policy Association: GD2010 Episode: Power, Politics and the Persian Gulf


The Foreign Policy Association established in 1918 is the midwife of the Council of Foreign Relations(http://themasonicilluminati.blogspot.com/2010/03/blog-post.html) established in 1919 and ratified in 1921, the CFR is the child of the The Royal Institute of International Affairs (http://themasonicilluminati.blogspot.com/2010/03/shadow-government.html). The Grandchildren of The Royal Institute of International Affairs include the OSS, CIA, MI5, MOSSAD. All of the world's Intelligence Agencies are interconnected and are outgrowths of the secret police agencies of 19th century Eurasia.

The Foreign Policy Association is the inner sanctum of the Illuminati Policy makers in the United States. Below, is the FPA discussing their plans for the future of Iraq days before the elections on March 7, 2010.

Foreign Policy Association




Wednesday, 03 March 2010

GD2010 Episode: Power, Politics and the Persian Gulf

  • Source: Foreign Policy Association

Withdrawal from Iraq. Unrest in Iran. Unease in the Gulf Arab states. What challenges does the U.S. face in this volatile region?

Order on DVD

Guests:

Ed Turzanski, Senior Fellow, Foreign Policy Research Institute, Professor of International Affairs, LaSalle University

Trudy Rubin, International Affairs Columnist, Philadelphia Inquirer

[Episode Transcript]

Featuring:

George Friedman, Founder and CEO, STRATFOR

[Transcript] [Video]

Trita Parsi, President, National Iranian American Council

[Transcript] [Video]

Zbigniew Brzezinski, Former National Security Adviser

[Transcript] [Video]

Frederick Kagan, Resident Scholar, American Enterprise Institute

[Transcript] [Video]

Javier Solana, Former High Representative for Common Foreign and Security Policy, European Union

[Transcript] [Video]

Associated with: Video

Download Related Materials

Frederick Kagan Frederick Kagan (90K) [download]

Javier Solana Javier Solana (77K) [download]

Power, Politics and the Persian Gulf Power, Politics and the Persian Gulf (97K) [download]

Trita Parsi Trita Parsi (127K) [download]

Carl Levin Carl Levin (82K) [download]

« Return to Resource Library Home

__________________________________


Also see:

Socio-Economics History Blog Socio-Economics & History Commentary - Council on Foreign Relations (CFR) Unveils Global Governance Agenda


James Angleton - OSS, CIA, MI5, MOSSAD